A la veille de la COP26 à Glasgow, le gouvernement marocain revoit à la hausse ses objectifs pour les énergies renouvelables dans le mix énergétique à 64,3% en 2030 au lieu des 52% prévus initialement. Un signal fort pour consolider tous les efforts vers une économie verte respectueuse de l’environnement et favorisant un développement durable.
Au Maroc, le moins que l’on puisse dire de cette belle ambition, c’est qu’elle séduit de plus en plus de jeunes dont la conscience grandissante des enjeux environnementaux les encourage à s’inscrire pleinement dans cette transition énergétique. Que ce soit à travers le recours aux énergies renouvelables, la perma culture, la gestion durable de l’eau, le transport propre, la valorisation des déchets ou l’écoconstruction, la jeunesse marocaine s’intéresse de plus en plus aux défis environnementaux et à l’innovation dans les « CleanTech ».
L’APEFE soutient les projets de développement durable au Maroc:
Considéré comme un catalyseur d’employabilité et de développement socio-économique, l’entrepreneuriat vert suscite l’intérêt non seulement des jeunes soucieux de leur empreinte écologique, mais également des programmes et organisations de coopération internationale soutiennent la mise en place de mécanismes de soutien technique et financier de l’entrepreneuriat et des métiers verts
A travers ses deux programmes de coopération Min Ajliki de soutien à l'entrepreneuriat féminin et AJI d'Appui aux Jeunes Initiatives, l'APEFE Wallonie-Bruxelles s'implique pleinement dans cette dynamique verte.
Dés 2016, l’APEFE Wallonie-Bruxelles s'associe à Startup Maroc et d’autres partenaires pour organiser le premier Startup Weekend CleanTech à Rabat. Pas moins de 70 startups ont participé durant les 54 heures de l’évènement, dont 11 ont vraiment démarré une activité commerciale. Une belle réussite de cette première édition verte du Hackathon.
Plus récemment, l’APEFE Wallonie-Bruxelles a mené une étude pour cerner les besoins en compétences en matière d’efficacité énergétique auprès de 48 entreprises de la région de Tanger Tétouan Hoceima opérant dans les secteurs les plus importants de la région (automobile, cimenterie, agroalimentaire, textile, etc.). L'étude a identifié des opportunités d’affaires dans le même domaine pour favoriser la création d’entreprises et de startups vertes. S’en sont suivies plusieurs formations qui allient la pratique à la théorie, à l’instar de la formation des techniciens en photovoltaïque, en partenariat avec l’ANAPEC, dans le cadre du programme AJI. Ces jeunes auront désormais un métier d’Installateur et mainteneur de panneaux solaires; ils participeront ainsi à l’effort global visant à atteindre l’objectif de 64,3% d’énergie propre dans le mix énergétique marocain en 2030.
Du 11 au 13 octobre dernier, à l’image de Yassine Adhar, lauréat de l’IFMEREE Oujda (Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique) - et membre fondateur VALDECHETS : une coopérative qui traite et valorise les déchets ménagers, pas moins de 40 jeunes entrepreneurs en devenir se verront accompagnés durant le Hackathon des métiers verts. Ce concours organisé par l’IFMEREE Oujda avec le soutien du programme AJI a pour vocation de stimuler l’esprit d’entreprise chez les lauréats de l'Institut et de les accompagner dans leur aventure entrepreneuriale en les aidant à concevoir un modèle d’affaire viable. Elle s’inscrit dans une série de concours, soutenus par APEFE Wallonie-Bruxelles, dont deux éditions ont déjà connu un franc succès avant la pandémie, et qui ont fait émerger au moins 10 jeunes entreprises dans la CleanTech.
L'APEFE Wallonie-Bruxelles en bref
L’APEFE (Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger), fondée en 1976, est le centre d’expertise belge de Wallonie-Bruxelles financé par la Coopération Belge au Développement. Présente depuis 1994 au Maroc, elle intervient dans les domaines visant l’éducation et la formation professionnelle tant formelle qu’informelle.
Depuis 2013, sous l’égide du Ministère de l’Emploi et des Affaires sociales du Maroc, grâce à un partenariat avec le monde de la micro-finance (Al-AMANA), en soutien de l’Agence nationale de la Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et de l’Association des Femmes Chefs d’Entreprises du Maroc (AFEM), l’APEFE a mis sur pied et développé le programme dénommé "Min Ajliki – Programme de soutien à l’entreprenariat féminin" financé par la Coopération Belge au Développement. Le programme vise à la promotion de la femme marocaine par l’affirmation de ses compétences et de sa capacité à enrichir et développer le réseau économique. Les femmes ciblées par le programme drainent derrière elles une large communauté qui bénéficie également des bienfaits de cette initiative. Suite au succès de sa première édition, le programme Min Ajliki se poursuit en 2017 pour une 2e phase 2.0 financée par la Coopération Belge au Développement et s'étend à l'ensemble des régions du Maroc. Il ouvre aussi son partenariat à d’autres acteurs comme Maroc PME, le Réseau ENTRELLES Maroc, ATTAWFIQ Micro-finance et le Centre Mohammed VI de Soutien à la Micro-finance solidaire.
Le Programme "AJI d’Appui aux Jeunes Initiatives", est un programme financé par l'Etat belge via Enabel - Agence belge de développment, de 2019 à 2024, et mis en oeuvre par l’APEFE Wallonie-Bruxelles en partenariat avec le Ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle et l’Agence Nationale de Promotion de l’emploi et des Compétences. Le programme AJI, acronyme qui rappelle phonétiquement un terme en dialecte marocain utilisé pour « inviter les gens à venir », a pour but d’améliorer l’emploi et l’auto-emploi des jeunes âgés de 18 à 35 ans dans les 4 régions d’intervention que sont : l'Oriental, Daraa Tafilalet, Fes-Meknes et Khnifra Beni-Mellal.