La nouvelle a fait le tour du monde, le virologue belgo-marocain Moncef Slaoui, formé en immunologie à l’Université libre de Bruxelles, est chargé par la Maison blanche de diriger l’équipe d’experts américains en charge de trouver un vaccin contre le COVID-19. C’est l’occasion pour Wallonie-Bruxelles de mettre en lumière un de ses partenaires marocains de l’innovation : le MASciR, la Fondation marocaine pour la Science appliquée et la Recherche et sa start-up de biotech Moldiag qui développent le premier kit de tests de dépistage marocain.
La lutte contre le COVID19 a mis au devant de la scène les chercheurs et chercheuses du monde entier investis dans la course contre la montre pour découvrir un vaccin, de nouveaux traitements ou encore développer des nouvelles techniques de dépistage. Mais tout ce travail resterait confiné si les bureaux de transfert technologique des universités ne jouaient leur rôle de maillon important de la chaîne qui amène la découverte scientifique du laboratoire jusqu’à la société, un trait d’union entre l’université et l’entreprise.
A l’initiative de Wallonie-Bruxelles et de l’Agence universitaire de la Francophonie, les interfaces université-entreprise des établissements académiques belges et des pays francophones se fédèrent depuis 2018 dans un Espace francophone de la valorisation. Cette communauté entend promouvoir son expertise et ses compétences au service du développement et permettre ainsi aux universités de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie économique pour la Francophonie lancée en 2014 au Sommet des Chefs d’État de Dakar.
Très tôt les valorisateurs du Maroc et spécialement du MASciR et du CNRST se sont impliqués activement dans cet Espace francophone. Après un 1e Forum francophone de la valorisation organisé à Liège en mars 2018, le MASciR a accueilli une 1e table ronde sur la valorisation dans l’espace Maghreb en novembre 2018 en marge de l’importante mission académique conduite par le Ministre Marcourt. Depuis lors, les experts du réseau LIEU qui regroupe les bureaux de transfert technologique des universités et Hautes Écoles belges francophones se sont engagés dans des actions de renforcement des capacités de leurs collègues des universités et centres de recherche du Maroc et du reste de l’Espace francophone.
La dernière mission de 4 experts scientifiques de l’Université catholique de Louvain a vu émerger un intérêt significatif des partenaires marocains à développer des partenariats technologiques mais aussi de signifier leur capacité à financer la participation marocaine à des programmes bi- ou multilatéraux de recherche.
Un nouveau partenariat signé entre Wallonie-Bruxelles et la Fondation OCP, un acteur majeur de la recherche et l’innovation au Maroc vient renforcer ce rapprochement entre les écosystèmes d’innovation du Maroc et de Wallonie-Bruxelles puisque la Fondation OCP préside aux destinées du MASciR.
MASciR, qu’est ce que c’est?
La Fondation MASciR promeut, depuis 2007, le développement plusieurs pôles de recherche technologique dans les domaines des matériaux et nanomatériaux, de la biotechnologie, de la microélectronique et des sciences de la vie. Les travaux de la Fondation sont orientés vers la recherche appliquée et l’innovation pour répondre aux besoins du marché marocain. Disposant de plateformes scientifiques à la pointe de la technologie et d’un capital humain de haut niveau, ses chercheurs opèrent dans différents champs innovants allant des mines aux énergies renouvelables, en passant par la santé et le transport. MAScIR se focalise sur les besoins actuels et futurs de l’industrie, de l’agriculture et des opérateurs économiques.
Depuis quelques semaines, les chercheurs ont donné un coup d’accélérateur au développement d’un kit de dépistage du COVID-19 de type RT-PCR. Avec cette invention made in Morocco, la fondation MAScIR a l'ambition de jouer un rôle majeur de l'innovation au Maroc et à l'échelle du continent africain.
Retrouvez juste au-dessus la capsule CONFINÉ de Nawal CHRAIBI, Directrice générale de MASciR